André Gorz, Ėcologica, éditions Galilée, 2008, 159 pages.
Ce dernier livre d’André Gorz, vient éclairer notre époque caractérisée par la technicisation, la banalisation voire, la consommation, de l’écologie.
Dans cet ensemble d’entretiens et d’articles, on privilégiera le chapitre 2 : " L’écologie politique entre expertocratie et autolimitation ". Ce texte de 1992, nous aide à penser les différents discours politiques et techniques qui entourent la question environnementale aujourd’hui.
Notons que ce texte assez théorique, n’oublie pas complètement l’architecture et l’urbanisme :
" La libération du temps, la libération du travail hétéronome, fonctionnellement spécialisé, doivent être conçues comme une politique d’ensemble qui demande aussi qu’on repense l’architecture et l’urbanisme, les équipements et les services publics, les rapports ville-campagne, de manière à décloisonner les sphères de vie et d’activité, à favoriser les échanges auto-organisés. "
Le chapitre 3, plus urbanistique, analyse " L’idéologie sociale de la bagnole " (1975) comme exemple d’une consommation qui n’obéit qu’à des impératifs capitalistes et qui formate la ville, modifie les modes de vie, et finit par s’autodétruire dans une logique contre productive (analyse assez proche de celles d’Ivan Illich).
Nb : cet article est en accès libre sur le site Vélorution !
Enfin, une dernière petite citation tirée du chapitre 6, " Richesse sans valeur, valeur sans richesse " (2005), n’oublie pas le rôle du logement et de la ville dans l’aliénation contemporaine :
" Si l’on ajoute que la durée du travail, les conditions de logement, l’environnement urbain sont autant d’obstacles à l’épanouissement des facultés individuelles et des relations sociales, à la possibilité de jouir du temps de non-travail, on comprend que le travailleur réduit à une marchandise ne rêve que de marchandises. "
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